En Voiture à Cochin :

Publié le par Chacko

 

Dans ce texte je vais décrire l’état des routes à Cochin, le niveau du développement des routes, des projets incomplets, des projets en cours et aussi comment on se sent après avoir conduit dans ces routes d’enfer.

 

Cochin est la plus grande ville de l’Etat du Kerala. Une ville moderne et en même temps vieille, avec plus d’1, 5 millions d’habitants. C’est une ville portuaire et touristique. Depuis les années 90, cette ville s’est développée plus rapidement que tout le monde a pensé. La circulation a augmenté sans cesse, mais le niveau des routes dans cette ville est resté sans amélioration. Le résultat est qu’il y a des bouchons pendant des heures chaque matin et soir.

 

Pour aller au centre ville de Cochin depuis chez mes parents, il y a environ 6 kms. S’il n’y a pas d’embouteillage, ça prend entre 15 et 20 minutes. Mais pendant la semaine et aussi le samedi, ça prend minimum 45 minutes. Si c’est pendant des heures de pointe, ça prendra plus d’une heure. La raison principale de cet embouteillage est qu’il n’y a pas assez de ponts pour traverser les voies ferrées qui traversent la ville. Pour aller au centre ville, il faut les traverser et il n’y a que deux ponts. Ces deux ponts sont petits comparé au niveau de circulation et ils sont insuffisant.

 

Depuis des années, il y a des projets pour la construction d’autres ponts ailleurs. Mais plusieurs sont incomplets ou sont restés à l’état de projet. Donc, tous les gens qui vivent et qui viennent à Cochin sont obligés de passer par les deux ponts d’entrée. La largeur des routes est un autre problème à Cochin. Les routes qui ont été construites dans les années 70 restent sans beaucoup de développement. Il y a beaucoup de nouvelles routes, mais la seule chose est que dans la tête des dirigeants, Cochin est encore dans les années 70. Donc, quand ils construisent une nouvelle route, c’est petit par rapport au niveau de circulation. Ils ne pensent jamais au futur.

 

Dans ce contexte, il faut que je vous raconte l’histoire d’une route principale de Cochin. La route s’appelle «  Sahodharan Ayappan Road ». Le nome vient d’un des visionnaires de Cochin. Pendant le début des années 90, la municipalité a décidé d’élargir cette route. Ils ont commencé les travaux en 1992, quand j’avais onze ans. Les travaux n’ont pas encore fini. Quand je suis allé à Cochin en août 2008, il y avait encore des parties de la route en travaux. Il y a seize ans, ils ont commencé les travaux et de plus la partie principale, le pont sur les voies ferrées n’est même pas commencée.

 

En même temps, ma municipalité donne l’autorisation pour la construction de grands bâtiments partout. Juridiquement, chaque bâtiment doit laisser le rez-de-chaussée pour les parkings. Mais la plupart des agences de construction n’obéisse pas à cette règle. Ils paient les dirigeants de la municipalité pour changer les règles. Les gens qui habitent dans ces bâtiments sont obligés de se garer dans les rues où il n’y a pas assez de place pour les parkings.

 

Le gouvernement du Kerala, le conseil de département et la municipalité font beaucoup de projets pour le développement de l’infrastructure. Mais en pratique, ces promesses restent sans aucune action. Il faut noter que lorsque les ministères de l’Etat viennent à Cochin, toute la circulation dans le route est barrée. Donc ces ministères et ces dirigeants ne comprennent jamais comment on se sent après avoir conduit dans ces routes pourries.

Pour le développement d’une ville, il faut avoir de bonnes routes. Cela aussi est important pour attirer les investissements. Il y a encore un peu de temps pour sauver cette belle ville avant qu’elle devienne comme d’autres grandes villes indiennes. Pour ça il faut avoir une volonté politique et civile. Il faut que les habitants de Cochin, les entreprises, les commerçants, les investisseurs du transport public,  mettent la pression sur les dirigeants.

 

S’on n’arrive pas à faire ça, le futur de notre ville et de ses habitants sera difficile. Il faut qu’on fasse quelque chose pour bouger les choses dans la bonne direction.


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